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tige en fer, d’une largeur de 6 à 8 centimètres sur une épaisseur de 2 à 2 centimètres et demi avec une longueur d’environ 2 mètres. Elle se place de champ à la hauteur convenable dans une mortaise que présente l’un des deux poteaux verticaux postérieurs. L’extrémité de cette tige qui entre dans la mortaise, est pourvue de plusieurs trous et dépasse le poteau en avant ; au moyen d’une cheville en fer introduite dans un de ces trous en avant du poteau, l’autre en arrière, ou bien avec une seule cheville qui passe à travers du poteau, on fixe cette tige. Ces trous permettent de l’avancer ou de la reculer. Sa moitié la plus postérieure est pliée sur plat de dehors en dedans (de l’extérieur vers l’intérieur), avec une courbure qui permet à son extrémité postérieure d’arriver vers le point qui correspond à la ligne qui passerait par le milieu de l’espace compris entre les deux poteaux postérieurs ; là, cette extrémité est pourvue d’une main en fer rembourrée où se fixent les pieds. Dans tous ces cas, quand la corde ou la courroie a fini de fixer le pied, son bout libre est attaché à un anneau placé à cet effet au poteau vertical voisin. Ce moyen dispense d’aide et le maréchal seul peut pratiquer la ferrure.

La deuxième machine employée n’est autre chose que le travail spécial aux bêtes à cornes, décrit et figuré par Bourgelat, ensuite par M. Gourdon. Très répandu partout, ce travail est presque toujours construit d’après le même système. La tête du bœuf se fixe au poteau situé en avant ; son corps est maintenu entre quatre branches concaves intérieurement représentant exactement sa forme. Les pieds antérieurs sont soutenus par le support qui se trouve de chaque côté. Ce support peut être uni et scellé au corps des deux branches antérieures, ou au poteau qui tient la tête, ou bien encore, consister en un simple pilier implanté dans