Page:Delbeuf - Ferrure du bœuf.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 28 —

car une fois joint avec son pareil, il a moins de liberté, puis celui qu’on ne ferre pas le maintient toujours un peu. Le joug est alors fixé au râtelier, et la corde qui sert à lever les pieds de derrière peut partir indifféremment du joug ou de la corne. Si on la fixe au joug, c’est de la partie centrale qu’elle doit partir. Tout le reste s’exécute comme il a été dit. Nous devons remarquer que, dans ce dernier cas, on est un peu gêné pour ferrer les pieds situés du côté interne de la paire, bien que l’on ait soin de faire écarter les animaux l’un de l’autre, surtout par l’animal qu’on ne ferre pas ; mais cette difficulté n’est pas tellement grande qu’on ne puisse la surmonter.

Au lieu de ferrer ces animaux dans l’écurie, on peut les sortir et les fixer à un poteau ou à un arbre. Toutes les manœuvres s’exécutent comme nous l’avons dit. On attache le joug au poteau par sa partie centrale, soit par la face antérieure, soit par la postérieure. Quand on n’a ni poteau ni arbre à sa disposition, ce qui est assez rare, on les fixe à la charrette maintenue elle-même immobile. Les bœufs peuvent être attelés comme pour traîner ou bien avoir leur tête placée vers la base du timon, et le derrière, par conséquent, vers l’extrémité antérieure. Pour lever les pieds, on suit le même procédé que lorsque les animaux sont fixés au poteau. Lorsqu’ils sont attachés comme pour traîner, on a l’avantage de pouvoir fixer les pieds postérieurs au corps de la charrette ; mais on est aussi plus gêné pour ferrer les pieds intérieurs. On peut encore fixer la tête elle-même, d’un animal seul, à une roue et tirer sur la queue pour appliquer son corps contre la roue ; on attache ensuite le membre postérieur à la charrette ou à la roue ; si l’animal menace de tomber, on le soutient avec une barre passée obliquement sous son corps et appuyée contre les jantes inférieures de la roue.