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Mais un autre inconvénient plus grand encore peut résulter de cet instrument ; c’est qu’au lieu d’enlever la quantité de corne nécessaire, il va beaucoup trop loin et il attaque le tissu podophylleux. Une grande hémorrhagie se déclare, il peut en résulter une blessure très grave.

M. Rey dit qu’on doit se servir d’un rogne-pied ou d’un emporte-pièce pour éviter de trop violentes secousses. Il représente même dans son ouvrage un instrument imaginé à cet effet par M. Cochet, chef d’atelier de forge à l’école de Lyon.

Clous. Les clous doivent être moins forts que ceux du cheval. La tête doit être petite pour qu’elle soit bien enchâssée dans l’étampure, afin de prévenir la cassure du clou au collet. La lame doit être mince, fine, par suite du peu d’épaisseur de la paroi de l’onglon, et présenter assez de rigidité et de souplesse pour bien s’implanter ; les variétés sont peu nombreuses, il y en a de petits, de moyens et de grands. Leur affilure se fait à la manière ordinaire.

Action de ferrer. L’action de ferrer consiste à adapter des fers d’une manière fixe aux onglons des grands ruminants. Le bœuf est un animal qui se prête moins facilement à l’exécution de cette pratique que le cheval ; aussi est-on obligé de l’assujétir avant de procéder à cette opération. Il y a deux moyens qui servent à contenir ces animaux : le premier sans travail, le second avec travail.

1o Contention sans travail. C’est probablement le procédé primitif et le premier qu’on ait employé, par imitation de ceux qu’on employait pour le cheval. Avec lui, on peut ferrer ces animaux à leur place dans l’écurie ou quand ceux-ci sont attachés au joug et fixés solidement, soit à un poteau ou à un arbre, soit à la charrette. Dans quelques cas, rares