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S’il s’agit de forger un fer pourvu d’une languette ou onglet, il faut un peu plus de temps et la manière de le forger diffère peu. Quand on arrondit le fer, il suffit d’étirer à la pince un petit prolongement qui plus tard constituera la languette. Lorsqu’on le croit assez long, on le refoule de manière à lui faire former un angle droit avec le bord interne du fer.

Mais quelquefois, au lieu de ménager la languette à la pince, on la fait à la partie postérieure du tiers antérieur, bord interne du fer. Alors du côté de ce dernier bord on laisse, en forgeant, tout le tiers antérieur du fer plus large que le talon d’environ 1 centimètre et demi. Immédiatement après que le fer est poli, on détache avec la tranche cet excédent de largeur dans ses deux tiers antérieurs environ ; on l’écarte du corps du fer vers la pince, tandis qu’il tient par son tiers postérieur. Cette partie étant à angle droit avec le bord interne, constitue la languette. Cette dernière est terminée au moment où l’on veut étamper le fer ou l’ajuster.

Les fers ainsi ébauchés dans une chaude ne sont guère qu’à moitié faits ; il faut encore les étamper, puis lever le pinçon, relever la languette. Ces deux dernières choses se font en même temps qu’on les ajuste.

Étampures. Pour étamper les fers on en met de huit à douze à chauffer ensemble, et, le feu étant bien dirigé, tous acquièrent le même degré de chaleur en même temps. Quand ils sont chauds on en prend un, lequel est posé sur l’enclume et étampé. En général, la première étampure qu’on fait est celle de la pince : on continue à faire les autres en allant vers le talon. Elles doivent être au nombre de quatre à six et assez rapprochées l’une de l’autre ;