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terne, mais s’arrêtant avant d’arriver à la paroi constituée par ce dernier bord. Cette concavité représente le vide qui existe de chaque côté de la fourchette des solipèdes.

Les pieds antérieurs sont en général plus développés que les postérieurs ; ils sont plus larges, et dans tous l’onglon interne est plus grand que l’externe. Tout y est plus développé, les os y sont plus compactes ; la muraille, le bourrelet plus prédominant ; de là, l’utilité de ferrer plutôt l’onglon externe que l’interne, quand on ne doit en ferrer qu’un seul.

De son élasticité. D’après M. H. Bouley, l’élasticité du pied des animaux bisulques résulte de sa division en deux onglons. M. Rey (loc. cit.), fait observer que l’élasticité dans le pied du bœuf n’est pas distribuée d’une manière favorable à la rapidité des allures comme dans le cheval. Chez les didactyles, l’obstacle à la vitesse est la division profonde des doigts, vu l’irrégularité qu’éprouve l’animal dans l’appui de son pied sur un terrain accidenté.

L’élasticité des onglons est bien moindre que dans le sabot du cheval, malgré la présence du coussinet plantaire, et les mouvements de dilatation et de resserrement y sont peu sensibles, en raison du peu d’existence de concavité dans cette région. Mais aussi il est à remarquer que ces mouvements n’ont pas besoin d’être si grands, par suite de l’écartement qu’effectuent les deux onglons pendant leur appui, écartement permis par le ligament transverse, lequel les rapproche immédiatement après au moment du levé. Ensuite, ces animaux n’ont pas besoin d’une aussi grande élasticité dans leurs pieds que le cheval, animal de course par excellence ; tandis qu’eux, animaux à allures lourdes, ne sont employés qu’aux travaux lents de l’agriculture. Plus tard ils sont livrés à la boucherie et quelquefois même élevés exclusivement pour elle.