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sur la mince couche de corne de la sole qui protége incomplètement les tissus vivants.

Différence entre le pied du bœuf et celui du cheval au point de vue de la ferrure. Le pied des quadrupèdes ruminants est divisé, dans le sens de sa longueur, en deux parties à peu près égales. Chacune de ces parties constitue un doigt terminé par une boite cornée et qu’on nomme onglon. Par leur réunion, ces deux onglons représentent assez la forme du sabot du cheval. En effet, considérés dans leur ensemble, ils ont la même conformation que le sabot des solipèdes. Il faut cependant observer l’absence de certaines parties, telles que la fourchette, les fibro-cartilages latéraux ; mais aussi il y existe un ligament nommé ligament transversal ou interdigité qui sert à maintenir les deux onglons rapprochés, tout en leur permettant l’écartement nécessaire à la marche, ce qui ne peut se voir sur le sabot unique du cheval (M. Rey).

Un coussinet plantaire se trouve placé sous chacun de ces onglons il est moins dense que celui du cheval et forme la base ou partie molle du talon. Il s’avance sous la sole tout en s’amincissant, et se trouve accolé aux parties environnantes par un tissu filamenteux dense et fort (Girard, Traité du pied).

Chaque onglon offre à considérer une partie antérieure ou pince ; une postérieure ou talon ; entre ces deux parties on peut trouver les mamelles et les quartiers comme dans le cheval. Il présente deux bords : un externe convexe formant la moitié de la grande circonférence inférieure du pied, l’autre interne presque droit, plus court, qui est en rapport avec celui du côté opposé ; enfin, une sole formant un peu de voûte et par suite une très légère concavité à sa face inférieure, laquelle va en augmentant du bord externe à l’in-