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manades, les déciderait à mieux nourrir et à mieux soigner dès le bas âge les animaux leur appartenant.

Cette proposition rentre impérieusement dans notre façon d’envisager les choses, parce que progrès en agriculture et amélioration chevaline sont étroitement liés, celle-ci ne pouvant que se traîner terre à terre sans la première condition.

L’une est la conséquence de l’autre, surtout dans un pays possédant une race ancienne, qui ne demande pour se montrer de nouveau prospère, qu’à être mieux traitée sous le rapport de la nourriture.

Il faudrait donc, si chaque année on avait à disposer de 6, 000 fr., consacrer un tiers seulement de cette somme aux courses et 4, 000 fr. en primes, soit pour des juments pleines d’un arabe, soit pour des poulains ayant atteint une taille fixée.

Le mode que je présente ne paraît pas acceptable à bien des égards, mais plus tard, j’en ai la certitude, on pourra accorder une subvention plus forte aux courses, parce qu’on craindra moins de se mesurer avec des chevaux étrangers ; mais pour le moment, je le répète, le Camargue n’a pas de toilette pour paraître dans un hippodrome.

Disons vite qu’il ne court que des chevaux hongres, préparés tant bien que mal quinze jours à l’avance, reprenant le lendemain, leur vie de misère et de privations accoutumée, et par conséquent nuls pour la reproduction.