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accommoder ces courses au pays ; on les a instituées sur les mêmes bases qu’ailleurs sans remarquer que dans le pays il fallait opérer des changements tenant à la nature des chevaux qui couraient.

Les grands prix dans ces courses sont toujours enlevés par des chevaux étrangers au pays et encore davantage à la race qui nous occupe. Ce sont des dépenses à peu près faites pour le spectacle seulement et en pure perte pour l’amélioration de la race.

Je ne blâme pas les propriétaires de chevaux rapides qui vont ainsi périodiquement glaner les prix qu’on leur offre, parce qu’ils sont obligés d’élever, de se procurer, d’entretenir des animaux doués de qualités réelles, et qu’en définitive ils travaillent dès lors d’une manière quelconque au bien général. Mais je ne saurais approuver ceux qui disposant de ces sommes, ne les consacrent pas à un usage plus direct, et concordant mieux avec la situation de l’industrie que nous voulons favoriser, en attribuant une partie aux Camargues seuls, pour un genre de succès moins brillant, et satisfaisant l’amour propre d’une façon un peu moins éclatante, mais ayant en revanche une action d’une autre étendue et utile au grand nombre.

Pourquoi ne pas employer cet argent à des primes pour des poulinières et les poulains d’une bonne conformation et qui justifieraient de leur alliance avec un étalon arabe ! Je ne doute pas que cette mesure rationnelle, stimulant tous les possesseurs de