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trop recherchée. Il sera tenu dehors tant que faire se pourra, sans cela le priver imprudemment d’une partie des aliments qu’il eût reçus s’il ne fût pas sorti.

On comprend que je ne puis indiquer ici les modifications que ce régime doit éprouver souvent, lesquelles dépendront du travail auquel l’animal sera soumis, de la qualité des pâturages qu’il hantera, de leur éloignement et de leur proximité, etc.

Une fois les hangars construits, les animaux ne devraient jamais coucher dehors pendant les mois d’hiver ; le matin avant de les conduire aux pacages on se trouvera bien de leur donner un léger repas composé de grains moulus, de son, et suivi d’un peu de foin ; cela aura l’avantage de soustraire leur organisme à l’absorption trop rapide des effluves paludéennes ; en outre, arrivant sur les lieux où ils doivent paître, ils seront moins avides, rechercheront davantage leur nourriture et délaisseront certaines plantes qu’ils auraient ingérées avec avidité s’ils étaient sortis à jeun pressés de satisfaire leur faim. À leur retour, un peu de paille serait leur repas du soir et une bonne litière leur permettrait de prendre aisément un peu de repos.

Les gens habitués à élever des chevaux dans la Camargue, vont se récrier, il leur semblera peut-être que ces soins sont trop recherchés, à eux qui n’ont jamais pris de peine pour l’élevage du cheval ; mais aussi ce sont des bénéfices qu’on leur assure, s’ils veulent profiter des ressources que la race qu’ils ont sous la main leur offre.