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leures méthodes procurent tous les avantages qu’on semblait en droit d’espérer. On n’arrive que peu à peu à son but et après des essais quelquefois trompeurs. Si les poulains qu’on obtiendra primitivement ne répondent pas d’une manière complète aux espérances qu’on avait fondées, il ne faut pas jeter la faute toute entière sur l’étalon qu’on aura choisi ; qu’on examine le régime que la mère a subi pendant la gestation, lequel comprend, les aliments, l’exercice, enfin tout ce qui est du ressort d’une bonne hygiène et peut-être trouvera-t-on qu’un de ces divers points a été négligé.

S’il en est ainsi pour des chevaux élevés à l’écurie et recevant les soins intéressés de l’éleveur, les déceptions seront plus fréquentes quand on opèrera sur des chevaux vivant à l’état demi-sauvage, abandonnés à eux-mêmes et manquant de nourriture la majeure partie de l’année, et surtout en hiver où elle leur serait le plus nécessaire. Pour remédier à cet état de choses, il faudrait se décider à quelques sacrifices tendant à généraliser la coutume d’élever les chevaux à l’écurie surtout l’hiver, car si on donne une fois beaucoup, et ensuite peu ou point du tout, cette manière d’agir tournerait en pure perte et n’aurait lieu qu’au détriment de la santé des animaux.

Cette éducation des animaux ne serait pas aussi onéreuse qu’on pourrait se le figurer au premier abord. Le Camargue contracte en naissant des habitudes précieuses qu’il importe de lui conserver afin de diminuer les dépenses qu’entraîne une éducation