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manquait. Les manades de Belayne, de Pandure et surtout celle de St-Bertrand en ont donné la preuve. Lamoulaïre, élève de cette dernière propriété, fut un des meilleurs types obtenus. On a dit de lui qu’il n’était guère possible de trouver un meilleur modèle de cheval de cavalerie légère. Sa poitrine était bien conformée, ses jarrets admirables, ses membres ne laissaient rien à désirer. En un mot les Camargues purs nourris de manière à atteindre 1m 50 c., seraient recherchés avec raison par les remontes à des prix élevés.

Comme nous le voyons, on peut arriver au but par deux méthodes, l’emploi du pur sang arabe ou l’amélioration de la race par elle-même. Nous serions du dernier avis si cela était possible, car il est avantageux de se suffire à soi-même, et le jour où nous en serons là, se sera une preuve que nous sommes riches d’intelligence et de savoir. Mais nous sommes encore loin en arrière ! Les éleveurs Français — en Camargue surtout — ne sont pas, selon nous, arrivés au degré d’instruction indispensable aux judicieuses combinaisons exigées pour créer une race ou la modifier. La science des Bacwell et des Colling est peu répandue chez nous : voilà pourquoi nous préférons les croisements qui nous offrent des moyens sûrs de réussir, afin d’éviter des tâtonnements longs et dispendieux autant qu’inutiles ; ils font perdre un temps précieux, et ils rebutent ceux qui ne réussissent pas de prime abord. Les croisements que nous approuvons pour