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M’appuyant sur l’opinion de gens compétents et qui sentent tout ce que cette race est susceptible de devenir avec un peu de soin et de persévérance, je soutiens qu’on ne doit pas abandonner ces chevaux à eux-mêmes, sous peine de négligence coupable.

Je ne peux comprendre qu’on veuille sciemment se priver de tous les avantages qu’offre cette île, sous le rapport économique, pour l’élève et l’éducation des chevaux légers. Il appartient à notre époque de faire sortir de l’oubli une race de chevaux, qui peuvent devenir les meilleurs de la cavalerie française.

DES CROISEMENTS.


Il n’y a que les croisements qui puissent rapidement et d’une manière efficace relever la race de l’état d’abjection dans lequel elle se trouve.

Mais quel cheval devra-t-on introduire pour améliorer le camargue ?

Le pur sang anglais, qu’on a essayé d’allier au camargue, n’a donné que de mauvais résultats. On a voulu tout d’un coup obtenir des transformations qui ne peuvent s’effectuer que graduellement et à la longue. Pendant la période de 1816 à 1840, l’emploi du pur anglais fut général, il devait tout améliorer, tout régénérer. Si l’intention qui faisait agir dans ce but était louable, le fait malheureusement ne pouvait être pratiqué avec les éléments que possé-