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3o Marais.

4o Prairies naturelles.

Les terres vagues sont principalement situées le long du petit Rhône et autour des marais, elles ne renferment que très-peu de graminées çà et là disséminées au milieu des juncus articulatus et conglomeratus qui forment avec les carex, les iris, la principale production.

Les prairies naturelles sont rares et présentent un aspect triste et pauvre, démontrant que des améliorations sont nécessaires. Je dis améliorations, car leur composition est assez bonne, on y rencontre la fléole des prés, le vulpin, les fetuques, les bardanes, les centaurées, le muguet, plantes qui toutes se trouvent dans les meilleurs foins.

On a cru pendant longtemps, que les marais couverts de roseaux étaient les seules prairies naturelles que l’on pouvait obtenir, et qu’il était impossible d’espérer le dessèchement. L’esprit public a fait justice de cette erreur, et, afin de ne laisser subsister aucun doute, je mettrai sous les yeux de mes lecteurs, un passage du rapport que M. Garella, ingénieur, adressait à M. le Préfet des Bouches-du-Rhône, en 1829 :

« Le périmètre de la Camargue est de 130,000 mètres, la longueur des digues du Rhône, de 98,680 mètres, et la distance entre les deux embouchures, est de 48,000 mètres ; les marais qui y sont contenus ont ensemble, une étendue de 10,400 hectares et sont susceptibles d’être dessé-