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fâcheux du sel en l’absorbant en grande quantité, et en outre cette plante constitue pour les chevaux camargues et les mules, une nourriture que ces animaux estiment beaucoup.

Sous le rapport de l’altitude du sol et de sa culture, on peut diviser la Camargue en deux parties, et cela par une limite assez naturelle, constituée par le chemin qui va d’Arles aux Saintes-Maries, petit village situé près de la mer, à un kilomètre à l’est du petit Rhône ; on forme ainsi deux régions, l’une supérieure, l’autre inférieure. La première est assez élevée pour être à l’abri des fortes inondations et ne renferme point de grandes étendues d’eau formant des lacs, mais il se trouve des parties humides, qu’on pourrait dessécher au moyen de canaux d’irrigation se rendant à l’étang de Valcarez. La partie inférieure est la plus large, mais elle renferme des étangs, ce qui en réduit de beaucoup l’étendue utilisable.

L’agriculture de la Camargue est encore dans un état primitif et très-uniforme : on y récolte du froment auquel succède une jachère morte, après laquelle vient encore du froment et ainsi de suite. Il y a quelques années on voulut entreprendre la culture du riz, mais les premiers essais ne donnèrent pas de bons résultats, et cette plante fut délaissée.

Sous le rapport de la culture, le territoire s’y divise en quatre parties principales, savoir :

1o Terres cultivées (froment).

2o Terres vagues.