Page:Delaville Le Roulx - Notes sur les sceaux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1881.djvu/7

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Quand le maistre et le covent s'assemblent pour faire grant comandour en l'ospital, il est establi premier, e a la bulle dou maistre de cyre, et il bulle de cele par tous les leus là où le maistre n'en est, et a commandement par tous les leus desà mer.....

« Et après le grant commandeour estoit establi le tresorier. il bulloit en nom [de la bulle] du maistre, de la bulle du maistre en cire, et sa bulle duroit tant comme la bulle de la table de l'ospital de Jérusalem[1]. »

Nous croyons cependant, en tenant compte de la nature des documents scellés de cire qui nous sont parvenus des textes cités plus haut, qu'on doit admettre que le sceau de plomb était réservé aux actes les plus importants, à ceux dans lesquels le grand maître n'était pas seul en cause, mais agissait de concert avec le couvent ; le sceau de cire servait, au contraire, à sceller les actes d'un caractère particulier, que le grand maître suffisait à accomplir sans l'assistance du chapitre de l'ordre.

La bulle de la table de l'Hôpital de Jérusalem, dont parlent les statuts d'Alphonse de Portugal, ne devait être autre chose que la bulle de plomb, portant d'un côté l'effigie du grand maître en exercice et de l'autre celle de l'Hôpital. ─ A chaque

  1. Statuts de l'ordre. (Alphonse de Portugal, nos 26 et 29. ─ Bible. nat., fonds franç. 1978, p. 50-1 ; 13531, f. 20.)