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Les Troyennes


Aux bords du Simoïs, les Troyennes captives
Ensemble rappelaient, par des hymnes pieux,
De leurs félicités les heures fugitives,
Et, le deuil sur le front, les larmes dans les yeux,
          Adressaient de leurs voix plaintives
Aux restes d’Ilion ces éternels adieux :

CHŒUR.

D’un peuple d’exilés déplorable patrie,
Ton empire n’est plus, et ta gloire est flétrie.

UNE TROYENNE.

          Des rois voisins puissant recours,
Que de fois Ilion s’arma pour leur défense !