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        Pologne bien-aimée,
Qui vivra sera libre, et qui meurt l’est déjà !

Polonais, à la baïonnette !
C’est le cri par nous adopté ;
Qu’en roulant le tambour répète :
À la baïonnette !
Vive la liberté !



LE CHIEN DU LOUVRE.

BALLADE.

farift

Passant, que ton front se découvre

Là, plus d’un brave est endormi.

Des fleurs pour le martyr du Louvre !

Un peu de pain pour son ami t

C’était le jour de la bataille

H s’élança sous la mitraille ;

Son chien suivit.

Le plomb tous deux vint les atteindre ;

Est-ce le maître qu’il faut plaindre ?

Le chien survit.

Morne, vers le brave il se penche,

L’appelle, et, de sa tête blanche

Le caressant,

Sur le corps de son frère d’armea

Laisse couler ses grosses larmes

Avec son sang.