Polonais, à la baïonnette !
C’est le cri par nous adopté ;
Qu’en roulant le tambour répète :
À la baïonnette !
Vive la liberté !
Viens, Kosciusko, que ton bras frappe au cœur
Cet ennemi qui parle de clémence.
En avait-il quand son sabre vainqueur
Noyait Praga dans un massacre immense ?
Tout son sang va payer le sang qu’il prodigua ;
Cette terre en a soif, qu’elle en soit arrosée ;
Faisons sous sa rosée
Reverdir le laurier des martyrs de Praga !
Polonais, à la baïonnette !
C’est le cri par nous adopté ;
Qu’en roulant le tambour répète :
À la baïonnette !
Vive la liberté !
Allons, guerriers, un généreux effort !
Nous les vaincrons ; nos femmes les défient.
O mon pays ! montre au géant du Nord
Le saint anneau qu’elles te sacrifient.
Que par notre victoire il soit ensanglanté ;
Marche ! et fais triompher au milieu des batailles
L’anneau des fiançailles
Qui t’unit pour toujours avec la liberté.
Polonais, à la baïonnette !
C’est le cri par nous adopté ;
Qu’en roulant le tambour répète :
À la baïonnette !
Vive la liberté !
Page:Delavigne - Œuvres complètes, volume 4, Didot, 1881.djvu/124
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