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n’abandonna pas son idée, et quand vint l’heure du déjeuner, elle sortit dans la cour, et, comme les portes étaient toujours ouvertes, elle s’esquiva sans demander rien à la vieille avare.

Elle alla jusqu’aux premières maisons et s’enquit d’une voiture qui la ramena à Paris, chez sa tante.

Celle-ci, ne la voyant point rentrer, était allée chez madame Frémont, qui l’avait tranquillisée en lui disant qu’elle travaillait à Saint-Ouen. Madame Dublin gronda sa nièce de ce qu’elle ne l’avait pas prévenue de cette absence. Céline, qui ne voulait point lui parler de sa méprise au sujet de ce voyage, lui prétexta qu’elle n’en avait pas eu le temps, et tout rentra dans l’ordre accoutumé.

Cependant, madame Micheleau avait recommandé à sa fille de revenir sitôt qu’elle s’ennuierait. Quelques jours après, la jeune fille se détermina à retourner près d’elle.

Madame Dublin, qui n’avait pas vu sa sœur depuis longtemps, consentit à partir avec elle.