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tâchons plutôt de rattraper le temps perdu.

On se mit à l’ouvrage, madame Derozel maugréant, Céline moitié pleurant. Adieu encore une fois à ses amours romanesques.

Ainsi on l’avait enlevée pour la chose peu séduisante de faire une robe, et en réparer d’autres. Et encore chez qui ? chez une vieille avare, et de plus très-revêche ?

Elle avait déjà travaillé en dehors de son atelier, mais chez des personnes de connaissance qui la traitaient en amie.

Elle regrettait beaucoup d’avoir accepté la proposition de madame S… sans l’avoir comprise ; la pauvre enfant avait bien de la peine à retenir ses larmes.

On conçoit qu’après tout cela, elle dut en avoir assez des aventures galantes. Elle se disait que, si elle avait pu prévoir les événements, elle aurait encore mieux aimé rester chez elle, et épouser Thomas Bazu, malgré le peu d’attraits que l’idée de ce mariage lui offrait.

Elle travailla, mais elle se sentait mal à l’aise.