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de Saint-Ouen. Or, voici comment les choses s’étaient passées.

Madame Derozel avait toujours été l’amie intime de M. Verbois, le propriétaire de la voiture et du domestique qui avait amené Céline. Ce M. Verbois était un bourgeois aisé des environs de Saint-Ouen.

Il avait chargé son domestique d’aller vendre cette voiture, dont il voulait se défaire, à un individu, à Paris, qui avait demandé à la voir ; mais le marché ne s’étant pas conclu, le domestique la ramenait.

Madame Derozel, qui était très-avare, avait prié madame S…, dans le cas où la voiture ne se vendrait pas, d’en profiter pour lui envoyer la jeune ouvrière ; c’était également convenu avec M. Verbois.

Le domestique, sachant qu’il n’aurait qu’un triste pourboire de la vieille avare, n’avait pas jugé à propos de se déranger. La personne à laquelle il devait vendre la voiture demeurait tout près de Saint-Sulpice. Alors il s’était entendu