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Deux ou trois personnes vinrent : c’était le laitier, le charbonnier, le jardinier ; mais elle rougit à la pensée d’interroger quelqu’un, car elle avait passé la nuit dans cette maison, elle se trouvait compromise, elle aima mieux rester séquestrée.

Elle voulut savoir aussi si c’était par cette porte que nous connaissons qu’il viendrait ; la vieille fit un signe affirmatif et la quitta.

Le temps s’écoulait lentement. Céline devenait de plus en plus inquiète et embarrassée. Enfin dix heures sonnèrent ; quelques minutes après, le cœur de la jeune fille bondit dans sa poitrine, car de l’autre côté de la porte désignée elle entendit quelqu’un marcher.

Ce n’était pas la mère Jeanne, elle l’apercevait dans sa cuisine. Enfin, c’était donc lui. L’espoir, le bonheur et la crainte tour à tour animèrent son visage.

Effectivement, l’on ouvrit la porte et l’on entra ; mais Céline faillit tomber à la renverse tant sa surprise fut grande. — Ce n’était pas lui, ce