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Le lendemain matin, quand elle se réveilla, ses terreurs disparurent à la vue d’un joyeux rayon de soleil qui dardait dans la chambre. Elle se leva, refit un peu sa toilette, se demandant avec inquiétude s’il n’était pas venu.

À ce moment, la mère Jeanne lui apporta à déjeuner : du lard et des choux comme la veille, cela devenait fastidieux ; elle pensa que c’était une lubie de la vieille femme.

Alors elle lui demanda s’il était enfin arrivé. Celle-ci lui fit comprendre qu’il fallait attendre dix heures.

Dix heures, et il en était neuf ; que faire ? Devait-elle rester ? devait-elle partir ? Le devoir lui disait bien de fuir, mais alors elle ne saurait rien. Une sorte de combat se livrait dans son âme, tout cela la jetait dans une certaine perplexité.

Une heure de plus, cependant, ne pourrait aggraver sa situation, et elle ne put résister au désir de rester pour voir ce qui adviendrait de cet événement.