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verre ; était encore un bahut qui datait du siècle dernier ; puis il y avait avec cela un guéridon et des chaises modernes.

La mère Jeanne mit la lampe sur la cheminée et sortit pour fermer les volets et pousser les verrous.

Céline, quand elle fut seule, se trouva bien désappointée qu’il ne fût pas là. Elle pensa que quelque chose d’imprévu l’avait obligé à partir ; son père peut-être l’avait fait demander, et il ne pouvait tarder à revenir.

Cependant comme la vieille avait poussé le verrou et qu’elle était sourde, il pouvait bien ne pas rentrer dans cette soirée. Dix heures sonnaient à l’horloge placée près de la cheminée.

— Je ne puis passer la nuit ici, se dit-elle ; que dira ma tante quand elle ne me verra pas demain chez elle ?

Au moment où elle se faisait cette réflexion la vieille apportait le souper, qui se composait de choux au lard ; Céline trouva que pour un châtelain le mets était grossier.