était ruiné, mais nous savons que la richesse lui importait peu.
Cependant, puisqu’on la laissait libre, il était de son devoir de s’en retourner chez sa tante ; mais comment faire ? elle ne connaissait pas le pays, et la maison était isolée, ensuite il commençait à pleuvoir.
Certes, s’il lui eût été très-désagréable d’être enlevée, elle eût fui malgré les obstacles, mais elle réfléchit qu’il y avait une femme dans cette maison, une servante, elle ne se trouverait point en défaut en s’adressant à elle, c’était plus sage, au contraire, que de s’aventurer, par le temps qu’il faisait, par des chemins qu’elle ne connaissait pas.
— Allons trouver la mère Jeanne, se dit-elle, car, sûre de vaincre, elle bravait le danger.
Elle se dirigea donc vers la lumière qui partait du rez-de-chaussée, et entra dans une cuisine où tout était luisant de propreté.
Une vieille paysanne pauvrement vêtue était assise devant le foyer et préparait le souper ; il