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Le lendemain madame Micheleau en parla à sa fille, car cette alliance eût comblé les vœux du menuisier, et la veuve, bien qu’elle fût plus riche que lui, ne voulait pas le refuser pour le motif que nous connaissons ; depuis trois ans que datait son veuvage elle était l’obligée du brave homme.

Mais Céline refusa. Ce qui lui faisait éprouver de la répugnance pour ce mariage, c’est que ce nom si plébéien lui déplaisait horriblement, elle ne voulut pas être madame Thomas Bazu, et supplia qu’on ne lui en parlât plus.

Sa mère ne voulant point la contrarier en cette circonstance, s’excusa de son mieux auprès de son voisin, et sans regarder cette affaire comme définitivement manquée, on résolut d’attendre tout des événements.

On n’en parla plus à Céline qui, malgré cela, restait soucieuse, et l’on ne savait à quoi l’attribuer.

Quant au père Bazu, il supposa qu’une autre inclination était la cause de cette tristesse et il