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leau, entre bons voisins on se rend de ces services.

— Et dès demain j’en parlerai à Céline, reprit-elle, je verrai si elle n’a pas d’antipathie pour ce mariage ; mais pour le conclure nous attendrons le mois de mai ; et si à cette époque ils se conviennent, ce sera une affaire terminée.

Et ces deux personnes se séparèrent en se donnant une franche et cordiale poignée de mains.

Céline, objet de cet entretien, était heureuse près de sa mère qui l’adorait ; bien qu’elle fût ouvrière, elle n’était point obligée pour vivre de s’astreindre à des veilles fatigantes, car madame Micheleau possédait quelque aisance.

Cependant Thomas et Céline ne pouvaient avoir d’inclination l’un pour l’autre ; ils se connaissaient à peine, puisque, comme nous venons de l’apprendre, ils ne s’étaient point vus depuis leur enfance, par la raison que les communications étant dans ce temps-là beaucoup plus difficiles qu’elles ne le sont aujourd’hui, on s’abstenait de voyager.