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conseil, c’est de la marier, et tous les petits ennuis qu’elle éprouve disparaîtront.

— Vous croyez, monsieur Bazu ?

— Ce n’est pas autre chose qu’il lui faut, ma chère dame, et si vous me voyez si tard près de vous, ce n’est que pour vous parler de cela : Il me serait si doux que mon fils Thomas, si rangé, si intelligent et dont on dit tant de bien depuis huit ans qu’il est à Marseille, devînt votre gendre ! C’est un bon sujet et il ferait le bonheur de votre fille.

— J’en suis persuadée, mon voisin, et ce n’est pas cela qui m’inquiète ; mais elle est encore bien jeune, et puis, depuis ces huit ans-là ils ne se sont point vus ; ce n’est pas que je refuse, mais avant toute chose il faudrait qu’ils eussent une entrevue.

— C’est bien à quoi je pense aussi, ma chère dame ; il doit précisément venir au mois de mai prochain, et il ne tient qu’à moi de lui écrire d’avancer le terme de son voyage.

— C’est inutile, nous attendrons ce temps.