l’Ill.:. F.:. Bernardin lui-même qui le constate…
« Seule, dans l’univers entier, dit Mgr Ketteler, évêque de Mayence[1], la Franc-Maçonnerie revendique, en fait comme en principe, une position exceptionnelle vraiment remarquable. Seule, elle veut échapper aux débats de la presse périodique, et, à part quelques exceptions, elle y réussit. Tandis que la presse examine et apprécie tout ce qui intéresse l’Humanité ; tandis que le christianisme, avec toutes ses doctrines et toutes ses oeuvres, l’Etat, avec tous ses droits et ses constitutions, sont sans cesse discutés et appréciés ; tandis que la curiosité publique pénètre jusque dans les derniers recoins de la vie privée, la Franc-Maçonnerie seule peut dire avec l’approbation de toute l’Europe : Ne me touchez pas ! Chacun craint d’en parler comme s’il s’agissait d’un fantôme. »
Ce mystère dont la secte s’enveloppe avec tant de soins amène Crétineau-Joly à faire cette observation : « Il existe une race d’insectes que les savants appellent termites. Ces termites rongent à l’intérieur les poutres d’une maison ; et, avec un art admirable, ils savent laisser intacte la surface du bois rongé. Mais cette surface est si mince que le doigt de l’homme en s’y appliquant, fait craquer la poutre. Ce procédé des termites est à l’usage des sociétés secrètes. »
Cette tactique n’échappa point à la perspicacité du cardinal Consalvi. Le 4 janvier 1818, il écrivait au prince de Metternich : « Par tout ce que je recueille de divers côtés, et par tout ce que j’entrevois dans l’avenir, je crois (et vous verrez plus tard si j’ai
- ↑ Dans un ouvrage publié vers 1865, sous ce titre : Liberté, Autorité, Église. Considérations sur les grands problèmes de notre époque.