Au XVIe et au XVIIe siècle, par des miracles qu’a reconnus l’autorité ecclésiastique, Elle porta, pour ainsi dire, aux extrêmes limites de notre contrée, le treillis qui l’entoure pour en faire une barrière contre l’hérésie des Gueux ; puis la même protection nous fut accordée par la divine Mère, usant des mêmes moyens, contre le Jansénisme, favorisé par l’évêque de Tournai, Gilbert de Choiseul, qui alors avait la ville de Lille sous sa juridiction. Qu’elle préserve la France, qu’elle préserve l’Église des tendances doctrinales et aussi des tendances pratiques qui ont pris le nom d’Américanisme ; et bien que nous n’ayons ni la volonté ni le pouvoir de prendre ici le mot hérésie dans la rigueur de sa signification, qu’elle nous permette de lui demander de vouloir bien justifier une fois encore le cri de reconnaissance que tous les siècles ont élevé vers Elle :
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti in universo mundo !
Avant d’entrer en matière, nous devons faire quelques observations :
1° Le catholicisme, dont il va être parlé, est