Nous avons vu que, dans la pensée des Américanistes, l’Église est trop fermée aux dissidents, et que, pour procurer l’expansion extérieure du catholicisme, le grand moyen à employer est de supprimer les douanes, abaisser les barrières, élargir les portes, écarter en un mot tout ce qui peut retenir d’entrer chez nous ceux « qui n’ont gardé que leur raison pour guide » ou « qui comprennent la foi autrement que nous ».
C’est pour la réalisation de cette idée qu’ont été imaginés les congrès des religions[1], ainsi définis par le promoteur de celui que l’on se proposait de tenir à Paris durant l’Exposition de 1900 : « Une réunion des représentants de toutes les religions du monde dans laquelle l’idée religieuse, sous sa forme la plus générale, serait défendue et célébrée pour le bienfait moral quelle apporte à l’humanité religieuse »…
- ↑ Voir aux Documents, N. XXV.