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de parler trop absolue, trop précise, et ces prêtres sont assez prudents pour ne point formuler des maximes générales ; mais au fond, c’est bien là l’arrière-pensée qui les dirige lorsqu’ils prennent l’initiative des congrès de religions. »

Nous aurons à parler de ces congrès. Rapportons seulement ici un mot qui vient bien à notre sujet. Le secrétaire d’une section du congrès des religions qui fut tenu à Indianopolis, M. Jones, en tira cette conclusion : « Il semble que partout quelque chose de profond pénètre dans le monde religieux d’aujourd’hui. Sans concurrence de croyances, sans tenir compte des bornes de séparation, toutes les organisations religieuses se développent fraternellement, etc. »

L’abbé Charbonnel, dans l’article de la Revue de Paris où il présentait le projet d’un congrès des religions à tenir à Paris, regardait la chose comme déjà faite. « Il semble bon, disait-il, que toute l’humanité soit unie désormais dans une religion suprême, la religion de la Paternité de Dieu et de la Fraternité des hommes. » (Histoire d’une idée, p. 44.)