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beau chapeau. Mme Lacoste l’emmenait à la ville, dans la carriole du fermier. Elles y allaient de temps à autre, en vue de courses indispensables ; et c’était un grand plaisir pour la fillette.

La fermière et ses enfants, le valet qui conduisait, la nourrice, Mlle Villeroy, s’entassèrent.

Dans des cas semblables, on ajoute, au banc de la carriole, deux ou trois chaises de cuisine, sur lesquelles on s’installe tant bien que mal. Le banc avance et recule jusqu’à ce qu’on ait trouvé l’équilibre voulu.

— Y a trop de paquet derrière, disait le valet.

Enfin les brancards se trouvèrent à leur place le long des flancs du gros cheval pommelé, qui s’appelait naturellement Mouton, de même que toutes les juments de Normandie se nomment Bijou, et toutes les chattes Mousseline.

Le long des routes fraîches, sous le couvert des arbres épais, la carriole porta son