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— Oh ! cria-t-elle.

Et son petit visage fut tel qu’on eût cru qu’elle allait s’évanouir.

Mme Villeroy vit cela tout de même.

— Tu aimes beaucoup Gourneville ?… dit-elle presque affectueusement.

Toutoune avala deux fois sa salive et put enfin répondre d’une petite voix blanche :

— Oui…

Sa mère la considéra quelques instants, puis fit un geste évasif comme pour exprimer : « Je ne comprends pas… Mais enfin… »

Et Toutoune vit, sur la bouche chagrine, passer comme une courte gaieté.

— Après tout, ça ne m’étonne pas, tu ressembles tellement à la tante Dorothée !…

Elle reprit avec douceur :

— Eh bien ! Tu vois ?… Nous ne l’avons pas vendu, ton manoir ?

Comme Toutoune ne disait mot, elle conclut, rêveuse, parlant pour elle-même :

— Nous en avons tiré tout ce qu’il y