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tégés, on croirait, par leurs gargouilles, monstres de l’enfer qui n’ont rien à redouter du feu. Mais, au sommet de ses quelques marches, Saint-Nicaise qui, dans la nuit du 9 mars 1934, fut, pendant une heure et demie, un brasier furibond, montre à ciel ouvert, sous son toit disparu, douloureusement, ironiquement, l’armature enjolivée où flamboyaient ses belles fenêtres rouges, bleues, vertes, blanches, jaunes.

Des orgues du xviie siècle, il ne reste exactement rien. Du mobilier, des tableaux, des boiseries, rien. Un amas de décombres noirs, c’est tout. Requiescant in pace !

Or, cet incendie instantané, vertigineux, quelle en est donc la cause ?

Ici se place la leçon qu’aucun prêtre n’écoutera, probablement ; ici se dresse la menace qui plane sur toutes les églises de la chrétienté — depuis qu’on a convié Satan dans leurs murailles.

Saint-Nicaise a brûlé. Pourquoi ?

Parce qu’un court-circuit s’est établi dans les fils qui commandaient la sonnerie de ses cloches.