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coupe-gorges de ces petites rues rien moins que rassurantes.

Tout cela se passe près des quais, là où se trouve le meilleur hôtel de Rouen.

Ailleurs, on rencontre ceux et celles des tiers à charbon, faux nègres et négresses en assez loqueteuse tenue, circulant autour des brillants cinémas. Inutile de dire qu’une petite cour des Miracles tend la main, çà et là, dans toute la ville, mendiants d’un autre temps.

Ce curieux salmigondis (qu’on me passe le mot), continue dans d’autres domaines. La place du Vieux-Marché, sur laquelle Jeanne d’Arc fut brûlée, place pieusement soignée, nettoyée autant que possible de ses modernismes, même reconstituée quant à ses halles, s’orne de la belle statue de la Sainte par Réal del Sarte. Mais, d’autre part, la chapelle de l’héroïne est cachée… dans un café à l’enseigne des Forges de Vulcain, en attendant la basilique qui sera construite un jour (encore une église !) sur le terrain d’où ce café, pour le moment, refuse de disparaître.

Rue de la Pie, la maison de Pierre Corneille, reconstituée quant à la base par l’architecte