Page:Delarue-Mardrus - La mère et le fils,1925.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.
81
la mère et le fils

— Entendu !… cria-t-il avec un rire.

Et ce ne fut qu’un peu plus tard, alors que Johny John parlait de tout autre chose, qu’il comprit pourquoi, le premier soir, l’Américain avait si vite accepté de l’essayer sur ses chevaux.

— Eh bien ! Vous êtes prêt ! Voilà déjà quelque chose pour nos tournées. D’ici notre départ nous aurons mis la performance au point avec Dick comme second Cosaque, ce qui fera bien plus d’effet. J’ai un autre cheval dressé comme celui-ci.

— Les cirques seront peut-être plus grands, là-bas !… dit naïvement Irénée.

Car il ignorait encore que le diamètre d’un cirque, quel qu’il soit, est partout de treize mètres cinquante, convention internationale.

Johny John haussa les épaules.

— Vous ignorez peut-être aussi qu’on prend toujours le galop à droite de la piste !… demanda-t-il, ironique.

Mais le petit n’eut pas à répondre, car l’entrée d’un éléphant sur le tapis les forçait à quitter la place.