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la mère et le fils

Enfant délicieux,
Cher petit Irénée,
Toi dont les doux yeux bleus
Sont ceux de ton aînée.

Toi que tant ta mère aime,
Sois à jamais béni.
Tu nous rends aujourd’hui
Les yeux de la sirène.

(Pardon ! C’est la première fois que je fais des vers… et la dernière !)

Ainsi se poursuit de nos jours la légende de la maison. Héritier du beau rêve de l’ancêtre, le petit Irénée sera sans doute digne du nom qu’il porte, et nous verrons grandir en lui, par la grâce de Dieu, les charmes et les talents d’Irène de Charvelles. Ainsi soit-il.

Les mains retombèrent. Quel bouleversement ! Tout ce qu’lrénée découvrait dans cette lettre, dans cette légende, dans ces vers naïfs, allait à l’encontre de ce qu’il avait vu. Tant d’amour pour lui, tant de mépris pour ses frères ! Cette Marguerite, pourquoi ne l’avait-il pas connue ?