charmé. Bertrande ! J’apprends son nom. Comme il lui va bien !
Je me tasse pour lui laisser du champ, et c’est là que je commence à chercher ses yeux sans parvenir à les rencontrer.
Pas une parole. Droite, de bonne tenue, elle attend, les cils baissés, que vienne son tour d’être servie.
— Par quoi commençons-nous ?
C’est le comte. Il semble avoir pris son parti presque joyeusement de l’aventure. Édouard se réveille enfin.
— Il me semble que les poulets… Mais, en tout cas, débouchons toujours le vin !
Très à son aise à présent, il regarde le domestique.
— Un tire-bouchon, s’il vous plaît !
— Dites à Nanon de venir vous aider à servir !… ordonne le faux abbé.
Entrée de Nanon, osseuse, moustachue, l’œil féroce et noir. Et ce qu’ils ont appelé banquet se développe parmi des propos tels que : « Voilà bien longtemps que je n’ai vu Paris. Où en est-on ? » Ou bien : « Êtes-vous en relations avec nos cousins de Pravelin, qui habitent Tours ? »