Page:Delarue-Mardrus - L’hermine passant, 1938.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.
144
l’hermine passant

Le mois de mars commençait à peine que Bertrande, un matin, monta chez sa belle-sœur.

— Oh ! Je suis très inquiète ! Voilà ce que je reçois de la Quinteharde. Il va falloir que j’y aille. Je ne sais pas ce qu’Édouard en pensera tout à l’heure, quand il rentrera pour déjeuner.

Pourquoi, cette fois-ci, donnait-elle à lire la lettre ? Quand elle l’eut parcourue : « Je parierais qu’elle se l’est fait envoyer ! » pensa Marguerite.

Avec un hochement de tête triste, elle dit :

— Je suis désolée pour vous, ma petite. Mais il faut espérer que votre mère va se remettre. Les maladies de cœur sont des brevets de longue vie…

Elle s’empressa d’ajouter :

— Mais vous avez raison. Votre mère vous appelle, il faut y aller.

— Vous le direz à votre frère, n’est-ce pas ?