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l’hermine passant

Connaissant les bonnes adresses, elle courait Paris du matin au soir en vue de la réussite parfaite.

Ce ne fut donc qu’après avoir mis au point le principal qu’elle jugea venu le moment de prendre le train et de réapparaître aux yeux de ses cousins, non sans les avoir avertis par un petit mot.

Somme toute, une corvée.

Elle redoutait de revoir cette famille où Bertrande ne figurait plus pour éclairer toutes les obscurités. « Heureusement, pensait-elle, que je n’en aurai pas pour longtemps ! »

En réponse à sa lettre, invitée à déjeuner, elle était pourtant curieuse jusqu’à l’amusement de voir ce que pouvait être, là-bas, un repas organisé sans qu’elle y eût mis la patte.

La voiture drolatique qui l’attendait à la gare, conduite par le mari de Nanon et attelée d’un cheval de ferme, la remit immédiatement dans l’atmosphère de la Quinteharde.

Donc, on y avait jusqu’à présent soigneusement caché la possession de cette calèche