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CALME


Tu regardes changer la couleur des heures
Entre les branches d’or du jardin automnal…
— Tes rêves t’auront fait tant de bien et de mal !
Mais aujourd’hui plus rien n’en demeure.

Tes bras sont retombés qui s’ouvraient vers la mer,
Vers la possession d’extases inouïes,
Vers une gloire éclatant en trompettes claires,
Vers l’espace où brûlait l’esprit d’Adonaï !

Te voici vivre dans la docilité
D’une plante poussée au soleil avec joie
Et qui se berce un peu et ploie
Sous le vent d’automne ou d’été,