Page:Delarue-Mardrus - Horizons, 1904.djvu/194

Cette page a été validée par deux contributeurs.

GÉMISSEMENT


De toujours s’adosser en route dans les coins,
Pâle tout à coup, se mordant les poings
À se demander ce qu’on est
Sans pouvoir discerner le beau d’avec le laid
Au fond du perplexe soi-même,

De sentir qu’on se hait et cependant qu’on s’aime ;

De gravir l’abrupt flanc de sa propre hauteur
Pour aussitôt rouler jusqu’aux yeux, jusqu’au cœur,
Au plus bas de la profondeur
Facile de son propre gouffre,

— Ah ! ce qu’on souffre, ce qu’on souffre !…