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Tu es l’Éternité !… Je tremble et m’épouvante,
Toute seule, par cette nuit, de t’habiter
Comme une Jéricho géniale et géante
Dont un seul cri ferait crouler l’immensité,

Ô Silence en qui rien ne jouit ni ne souffre,
Où la vie et la mort s’effacent à la fois,
Toi qui sembles monté des insondables gouffres
De mon âme nocturne où se tait toute voix !