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LE SILENCE


Loin de l’espace évalué, du temps qui fuit,
Dans un songe d’orgueil et de noire opulence,
J’ai supporté sur moi le fardeau dans la nuit
Des cathédrales du silence.

Ils croyaient simplement que tu n’es pas le bruit,
Mais tu es par toi-même, et plus que toutes choses,
Seule immobilité, Silence ! qui t’opposes
À l’Univers captif d’un éternel circuit.

Dans le Visible et l’Invisible est ton empire ;
Tu es et tu seras l’énigme jusqu’au bout,
Tout ce qu’on ne pourra jamais savoir ni dire,
Le début et la fin de tout,