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PETITE FIN


L’oiseau pris n’aura pas connu le premier vol,
Le beau temps bleu, l’air frais comme une eau de fontaine,
Les chansons… Dans ma main qui le tient, frêle et mol,
Sa mort s’attarde ainsi qu’une agonie humaine.

Doucement, tristement, son petit souffle fuit,
Il ne contenait rien qu’une goutte de vie ;
Mais sa race d’oiseau, qui jamais ne dévie,
Était puissante ainsi que la nature en lui.

Son âme d’un instant, aiguë, impatiente,
S’empressait et criait vers sa part de soleil,
Et tout son corps chétif secouait le sommeil
De l’œuf, du bout d’une aile écourtée et mouvante…