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Ainsi soit-il

À J. C. M.

Je souris maintenant à mon rêve exaucé,
À cette destinée imprévue et fatale
Qui ramène de loin vers la côte natale
Mon cœur qui s’y était, malgré tout, fiancé.

Ainsi soit-il ! Je vais vivre et mourir à l’aise
Dans ce morceau du sol normand qui m’appartient,
Contempler de longs ans, autour de moi, mon bien,
À travers la clarté des vitres Louis seize.

En haut, c’est le seuil fier où s’inscrira mon nom.
En bas, au bout des prés, c’est la ferme et l’étable,
Et le tout agencé comme en ce siècle aimable
Qui mit la métairie auprès de Trianon.


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