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Marine du matin
Comme au long du pays d’enfance vert et roux
Sur lequel déferlait le large dramatique,
Je rôde ce matin, seule et comme chez nous,
Vers les bords bienheureux de la mer exotique.
Je l’aime. Je voudrais lui confier mon cœur
Pour qu’il y soit roulé comme une pierre ronde,
Pour qu’il s’effeuille dans le flot comme la fleur
Dont la cloche fragile orne ma sombre et blonde
Coiffure, et qui, jetée au glauque va-et-vient,
Mêle son sucre au sel méditerranéen.
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