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Visages

Nous avons admiré la campagne infinie
Et les monts bien boisés de la riche Oranie.

Nous avons fréquente sa ville capitale
Sur laquelle la mer indolente s’étale.

Tout le pays vivait dans l’abondance et l’aise,
Comme, en terre d’Afrique, une belle Française.

Mais nous savions comment la province s’ensable
Vers le Sud, dans l’horreur du soleil implacable,

Et que la vie y garde encore le visage
D’une Bédouine âpre, efflanquée et sauvage.


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