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Poèmes oranais et kabyles
Elle vient, à mes pieds, rouler comme une bête
Son grand flot possédé de la divinité.
À jamais elle se souvient d’Aphroditè
Et d’avoir enfanté
Cette ultime coquille arrondie et secrète.
Sais-je ce que je veux ? Sais-je ce que je veux ?
Un mystère profond m’attire à son rivage.
Quand n’attendrai-je plus, dans son calme ou sa rage,
L’apparition d’un visage
Dont je mordrais la bouche et baiserais les yeux ?
— Mer Méditerranée, ô toi, belle étrangère
Dans ta robe d’Afrique éployée au soleil.
Te boire ainsi qu’on boit une coupe de miel,
Porter ton saphir sans pareil
Au cou, comme une pierre inouïe et légère !
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